En août 1914, l' armée allemande alignait 3 batteries de 420, à 2 pièces chacune, sorties quatre ans plus tôt des usines Krupp et que les servants  avaient baptisé "Dicke Bertha" en hommage à Bertha Krupp.       

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        Contrairement aux batteries Erdmann et Baecker envoyées en Belgique, dès le début de la guerre, et où elles entrèrent en action à partir du 13 août 1914, celle du capitaine Solf fut la dernière à être mise en oeuvre.

           Les batteries Erdmann et Baecker en Belgique-

        Il y eut d'abord le fort de Pontisse, puis celui de Loncin. Ce fut ensuite le fort de Marchovelette devant Namur et celui de Maizeret que la garnison évacua au cinquantième coup. 

        Maubeuge encaissa durement et les forts des Sarts et de Leveau ne résistèrenet pas plus que les précédents. Les résultats foudroyants du major Erdmann  bâtirent  immédiatement  la renommée des "Berthas".

         Au siège d'Anvers la batterie du capitaine Baecker vint à bout du grand fort de Wavre-Sainte-Catherine après que les dalles, épaisses de 2,50 à 3 mètres de béton, furent crevées à 9 reprises.

        Pour obtenir ce résultat la batterie avait tiré pas moins de 171 obus dont 41 seulement avaient atteint leur objectif.

           La batterie Solf en Lorraine -

         Mise en oeuvre près de la gare frontière de Deutsch-Avricourt, en Lorraine annexée, sur des emplacements dont la construction avait échappé  aux service de renseignements français, la batterie Solf tira, entre le 26 août au matin et le 27 à 15 heures 30, 150 obus sur le fort de Manonviller.

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- CPA communiquée gracieusement par Franz Josef Zimmer -

"Dicke Bertha", le plus gros obusier jamais vu jusqu'à là -

Poids : 75 tonnes - Portée 14 km - Poids de l'obus : 922 kg -

Cadence de tir : 10 coups/heure -

Equipage : 283 hommes par batterie.

    La batterie Solf fut ensuite dirigée, avec les deux autres, sur le front russe où elles ne restèrent que peu de temps.

    De retour sur le front occidental les 420 détruisirent définitivement le viaduc de Dannemarie en Alsace et parti- cipèrent aux bombardements d'Arras, Dixmude, d'Yprs et de Nieuport.

- Photo communiquée gracieusement par Franz Josef Zimmer -

 Conducteurs devant les tracteurs de type agricole utilisés pour les déplacements par voie routière

    En janvier 1916, les trois batteries arrivèrent sur le front de Verdun où elles ne jouèrent pas un rôle majeur. En effet, le fort de Daumont, bien que bombardé par la batterie Solf  les 21, 24 et 25 février 1916 tomba presque intact aux mains des brandebourgeois.

     Un coup "heureux", sur Vaux atteignit la charge d'explosifs disposés pour faire sauter la tourelle de 75. Le fort de   Moulainville, en 14 bombardements, de février à septembre 1916, reçut quant à lui pas moins de 399 obus.

     Effroyablement usés par l'intensité des tirs, les tubes avaient progressivement perdu de leur efficacité signant ainsi la fin de carrière des "Berthas." 

Copyright   @ Roland Gautier - Décembre 2001    

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